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29/01/2019

Le Palais des ombres



Je n'étais pas du tout partie pour acheter ce bouquin la semaine dernière lorsque je divaguais entre les rayonnages de la Fnac mais au second virage nord, nord-est... je suis tombée dessus !
Le titre et la quatrième de couverture étaient tentants : un écrivain devenu fou qui à sa mort, lègue à son fils marionnettiste sa demeure mystérieuse, à deux pas du Père Lachaise...
Quand on sait que ce cimetière est un de mes lieux parisiens préférés ; quand on sait aussi que je regarde actuellement la série The haunting of Hill house  sur Netflix, il est logique que j'aie choisi ce roman.
Une citation de René Char pour commencer : « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ». Je souris, ça m'a l'air de bon augure. Hélas, au bout de quelques pages, la déception se profile dangereusement à l'horizon parce que je comprends que la qualité stylistique que j'attendais ne sera pas au rendez-vous. L'écriture est simple, pleine de poncifs, de tournures lues et relues. C'est plat. Du roman de gare quoi. Attention, je n'ai rien contre ce genre de littérature. Elle est nécessaire. On a besoin de Marc Levy, de Laurent Gounelle, ou de Paulo Coehlo sur le déclin. On a besoin de lire parfois sans trop réfléchir, de lire de manière désinvolte et distraite entre deux bus, deux trains, deux avions, aux toilettes (Ceci dit, j'ai la chance de connaître une personne qui préfère elle dans ce lieu exigu l'intimité lexicale du dictionnaire. Si elle passe par ici, elle se reconnaîtra. Salut à toi ô grande prêcheuse du Larousse  et grande prêtresse des Cabinets de Lecture!)
Enfin bref, le roman de gare c'est du scénario de téléfilm d'été sur TF1. C'est un en-cas mais jamais pour ma part un plat de résistance. Ça me laisse toujours sur la faim et sur la fin aussi d'ailleurs surtout quand je trouve un passage qui explique l'origine du mot « marionnette » similaire à un paragraphe d'une notice Wikipédia consacré à ce mot. Le copier-coller, ça laisse un peu à désirer non ? A moins que ce ne soit du hasard, rien que du hasard...ou alors c'est l'auteur de la notice qui a pompé sur l'auteur du roman ?! Ou alors l'auteur de la notice et l'auteur du roman sont une seule et même personne ? Ahahahahaha
Maxence Fermine...euh je ne connaissois pas à vrai dire. C'est certainement son premier roman et peut-être le dernier vu que sa plume manque sérieusement d'envolée mais une recherche éclair sur le net me laisse comme deux ronds de frites (hommage à une prof d'anglais au lycée qui aimait beaucoup cette expression et préférait donc les frites au flans...). Quoi ?!! Ce gars n'en est pas à son premier coup d'essai ?!! Il a déjà plus d'une vingtaine d’œuvres à son actif ?!!
Je suis passée à côté de tout un pan de la littérature française alors? J'ai manqué un wagon, tout un train même ! Toutes mes confuses comme dirait M. Preskovic.
Quand je lis sur la toile certaines critiques de lecteurs soulignant la richesse du vocabulaire (j'ai du attendre la page 272 pour faire ma seule et unique découverte avec le mot bathyscaphe), les descriptions dignes de celles de Zola ou de Balzac...euh comment dire...Chers voisins & amis lecteurs, existerait-il plusieurs dimensions avec plusieurs Zola et Balzac ? Auquel cas, nous n'aurions pas rencontré les mêmes ? Ou n'aurions-nous pas eu droit à semblable visite guidée du Palais des Ombres ? Je n'avais moi qu'un simple ticket et pas d'entrée V.I.P...
Je suis allée jusqu'au bout de cette visite tout de même (en quelques heures, l'affaire était pliée ! Ça se lit en diagonale, à la verticale, en moonwalk pourquoi pas...) parce que malgré un style pauvre, l'histoire est pourtant prenante. C'est dommage. Il y a de bonnes idées mais pas de lyrisme pour les vêtir. Cette maison mêlant le gothique au baroque et rococo, avec ses statues, ses automates, ses pièces cachées , ses secrets de famille était prometteuse mais...
Du coup, je repense à ce roman de Sarah Waters (qui elle a de la plume!), L'Indésirable. Il m'attend toujours sur ma bibliothèque. Prochaine lecture ? Ou bien j'essaie de dénicher la Maison hantée de Shirley Jackson dont The haunting of Hill house est une libre adaptation. Oui j'ai des envies de manoir plein d'alcôves et de dédales. Et alors ?!!

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